4’250 familles vaudoises touchent le Revenu d’insertion (RI). Parmi elles, 1’500 ont un travail. Par ailleurs, 10’000 familles vaudoises qui travaillent vivent avec un revenu disponible tout juste supérieur aux normes du revenu d’insertion (RI) et risquent de devoir y recourir en cas de dégradation du climat économique.
Pour lutter contre la pauvreté dans notre canton, le Conseil d’Etat a soumis deux mesures au Grand Conseil: les prestations complémentaires pour familles (PC Familles) et la rente-pont à l’AVS. Ces mesures poursuivent trois objectifs: renforcer le revenu des familles pauvres qui travaillent et des chômeurs en fin de droit proches de l’âge de la retraite, réduire le nombre de ménages au RI et permettre au RI de se concentrer sur sa mission première, à savoir la (ré-)insertion.
En tout, près de 6’000 familles bénéficieraient de ce dispositif dont 900 qui quitteraient le RI au moment de son entrée en vigueur. 700 chômeurs en fin de droit proches de l’âge AVS devraient pour leur part pouvoir bénéficier de la rente-pont.
Le développement de la pauvreté est un défi pour l’ensemble du canton. C’est pourquoi il convient de répartir les charges qu’elle représente de manière équilibrée. Une cotisation sur les salaires de 0.06% perçue aussi bien auprès des employeurs qu’auprès des salariés permet d’y contribuer. Avec la crise, une forte poussée des dépenses du RI est attendue. Le Conseil d’Etat l’évalue à près de 100 millions de francs d’ici 2012 sans action préventive. La réalisation des mesures qu’il propose permettrait de réduire l’impact prévisible de la crise sur le RI de près de 50 millions. Au total, le RI et le nouveau dispositif pèseraient en 2012 environ 13 millions de moins à charge des communes et du canton, en comparaison avec le statu quo.
Pierre-Yves Maillard, Conseiller d'Etat, chef du Département de la santé de de l'action sociale