Valoriser le travail
Plus de 4’000 familles vaudoises touchent aujourd’hui le Revenu d’insertion (RI). Parmi elles, près de 1’500 ont un travail. Par ailleurs, 10’000 familles vaudoises qui travaillent, vivent avec un revenu proche des normes du RI et risquent de devoir y recourir en cas de dégradation du climat économique.
D’autre part, les seniors ayant travaillé toute leur vie qui se trouvent en fin de droit du chômage sont contraints de recourir à l’aide sociale en attendant de pouvoir bénéficier de leur retraite.
Afin d’éviter à ces familles qui travaillent et à ces seniors en fin de droit du chômage d’avoir à recourir à l’aide sociale, le Conseil d’Etat a soumis un projet de loi (LPCFam) au Grand Conseil qui l’a adopté à une confortable majorité. Il comprend deux mesures: les prestations complémentaires pour familles (PC Familles) et la rente-pont à l’AVS.
Ce projet de loi sera soumis en votation populaire au mois de mai prochain. Les objectifs de cette loi sont les suivants: renforcer le revenu des familles qui travaillent pour un salaire modeste, proposer une solution adaptée pour les chômeurs en fin de droit proches de l’âge de la retraite, réduire le nombre de ménages à l’aide sociale et permettre à celle-ci de se concentrer sur sa mission première, à savoir la (ré-)insertion.
En tout, près de 6’000 familles bénéficieraient de ce dispositif dont 900 qui quitteraient l’aide sociale au moment de son entrée en vigueur. 700 chômeurs en fin de droit proches de l’âge AVS devraient pour leur part pouvoir bénéficier à terme de la rente-pont.
Le développement de la pauvreté est un défi pour l’ensemble du canton. C’est pourquoi il convient de répartir les charges qu’elle représente de manière équilibrée. La cotisation sur les salaires de 0.06% perçue aussi bien auprès des employeurs qu’auprès des salarié-e-s et des personnes indépendantes permettrait de contenir quelque peu l’augmentation massive des dépenses du Canton et des communes en lien avec les reports de charges des assurances sociales fédérales.
Pierre-Yves Maillard,
Conseiller d’Etat, Chef du Département de la Santé et de l’Action Sociale