Photo d'illustration d'archives
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Publié le 17 juin 2013

Les rues vaudoises ne doivent plus être un «supermarché» pour les trafiquants de drogue ! Dès le 1er juillet, la police harcèlera les dealers, non seulement à Lausanne mais aussi dans plusieurs autres villes du canton comme Yverdon, Bex, Payerne ou Nyon.

Le trafic de drogue a explosé. En 2012, les infractions à la loi sur les stupéfiants ont augmenté de 18% sur le territoire vaudois alors que la hausse dans le reste du pays atteignait 2%. Le droit pénal fédéral actuel laisse les dealers pratiquement impunis et leur emprisonnement est quasiment impossible. Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras !

Aussi, le Conseil d’Etat, sur préavis du Conseil cantonal de sécurité, a décidé de lancer une opération de grande envergure pour lutter contre les dealers de rue. Nom de code: Strada, référence à une action similaire menée en 2000 et qui avait rencontré un vif succès. Le gouvernement a alloué plus de 2 millions sur 2 ans pour renforcer la chaîne pénale dans la lutte contre le trafic de drogue.

L’objectif de l’opération Strada est de faire tout ce qui est possible dans le cadre des compétences cantonales : obtenir une condamnation pénale rapide des auteurs et leur incarcération ou, le cas échéant, la prise de mesures administratives en application de la loi sur les étrangers. Parallèlement, les enquêteurs spécialisés poursuivront leur lutte contre les filières et les réseaux d’approvisionnement.

L’opération Strada va renforcer l’entier de la chaîne pénale, tant aux niveaux judiciaire, policier que pénitentiaire. Des moyens supplémentaires seront alloués à la Police cantonale, au Ministère public et au Tribunal des mesures de contrainte, rattaché à l’Ordre judiciaire vaudois, ainsi qu’au Service pénitentiaire.

En lançant cette offensive, le Conseil d’Etat veut mettre la pression sur les trafiquants. De grandes villes alémaniques, comme Berne et Zurich, sont parvenues à casser leurs scènes ouvertes. Le canton de Vaud entend en faire de même. Il poursuivra sans relâche les vendeurs et cherchera à déstabiliser le marché afin que les rues vaudoises retrouvent leur sérénité.

 


Jacqueline de Quattro,
Conseillère d’Etat, Cheffe du Département de la sécurité et de l’environnement