Jeunes en difficulté : des études ou une formation professionnelle plutôt que l'aide sociale

Le Conseil d’Etat s’est fixé un objectif ambitieux dans son programme de législature 2017-2022: créer 1000 places d’apprentissage et renforcer l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté. Dans ce cadre, le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) et le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) collaborent activement au renforcement de la formation (duale et en école) des jeunes de 18 à 25 ans.

Photo d'illustration d'une personne sur un ordinateur
Photo d'illustration d'une personne sur un ordinateur Photo d'illustration d'une personne sur un ordinateur
Publié le 25 juin 2018

Depuis plusieurs années, le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) mène une politique active d’orientation des jeunes en difficulté vers la formation. Avec la révision de la Loi sur l’aide sociale vaudoise (LASV) en janvier 2017, il s’est fixé pour objectif de transformer l’aide sociale (RI) pour les 18-25 ans en soutien à la formation, soit de leur attribuer une bourse - en tenant compte des ressources des parents - plutôt que le Revenu d’insertion (RI).

On constate aujourd’hui que cette stratégie porte ses fruits : pour la première fois depuis l’instauration du RI en 2006, le nombre des jeunes de 18-25 ans à l’aide sociale a connu une baisse de -17,2% entre janvier 2017 et janvier 2018.

Dans le cadre d’un processus coordonné par le Chef du DSAS entre les différents départements et services concernés, le DFJC accroît ses efforts de soutien à la transition entre la scolarité obligatoire et la formation secondaire, en particulier pour les jeunes qui ont des lacunes scolaires, un projet professionnel peu abouti ou qui vivent une situation sociale complexe. Il soutient des mesures qui faciliteront l’accès aux filières CFC et AFP (titres fédéraux reconnus) de ces jeunes en transition. Il augmente par exemple son soutien au modèle désormais éprouvé des réseaux d’entreprises formatrices. Plusieurs entreprises qui ne pourraient pas assurer seules la formation d’apprentis se regroupent, coordonnent leurs actions en partenariat avec le canton et ses écoles professionnelles. On en attend la création de 50 places d’apprentissage en 2018 et davantage ultérieurement.

Le développement sous la forme pilote d’un apprentissage en formation mixte (plein temps / dual) fait aussi l’objet d’une offensive qui promet la création de 40 places d’apprentissage réservées à des jeunes au RI ou en mesures de transition. Un dispositif destiné à intégrer professionnellement des jeunes migrants est aussi déployé. Il prévoit la prise en charge de 90 migrants en formation duale prolongée et de 10 migrants en places de pré-apprentissage.

Un deuxième train de mesures est en préparation. Il vise à prévenir les ruptures en apprentissage et à faciliter, à l’instar de ce qui se fait en Suisse alémanique, encore davantage l’accès à la filière AFP. Délivrant un certificat professionnel de niveau fédéral dans quelques métiers à qualifications modestes, elle peut ensuite être prolongée vers le CFC.

Avec leurs efforts conjugués, le DSAS et le DFJC tablent sur la création, en 2018, de quelque 310 nouvelles places d’apprentissage pour ces jeunes en recherche d’insertion professionnelle. Il espèrent pourvoir compter sur un soutien actif des communes pour parvenir à leur objectif : créer 1000 places d’apprentissage d’ici 2022.

 


Direction générale de la cohésion sociale (DGCS)