Lutter contre les plantes exotiques envahissantes et communiquer avec les rivierains

Dans le but d’appuyer son activité d’entretien des espaces verts le long des routes nationales et cantonales, la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR) a mis en place un projet intitulé «Ligne verte» (voir encadré). La lutte contre les plantes exotiques envahissantes fait partie intégrante du projet. La DGMR coordonne ses efforts et assume son devoir d’information en communiquant avec les riverains sur cette thématique.

Photo d'une Orchis militaris, espèce de fleur rare et menacée
Certains talus inventoriés par Pro Natura ont une valeur inestimable car ils abritent plusieurs espèces rares et menacées, telles que cet Orchis militaris par exemple. (Photo: Erwin Egger) Certains talus inventoriés par Pro Natura ont une valeur inestimable car ils abritent plusieurs espèces rares et menacées, telles que cet Orchis militaris par exemple. (Photo: Erwin Egger)
Publié le 03 octobre 2018

La lutte contre les plantes exotiques envahissantes, ou néophytes, est reconnue comme une priorité par la Confédération et par le Canton de Vaud. Depuis plusieurs années, la DGMR prend cette thématique très au sérieux, car ces plantes se répandent particulièrement bien le long des routes et des autoroutes. En finalité, l’objectif est l’éradication ou au moins le confinement des foyers, ceci afin de garantir la sécurité des employés, de favoriser la biodiversité et de minimiser les coûts liés à la lutte.

Compte tenu des nombreux acteurs concernés par la problématique et dans le but de coordonner les efforts, la DGMR a décidé depuis 2018 d’informer les communes et les particuliers lorsqu’un foyer est observé à proximité de son domaine public. Pour ce faire, la DGMR informe les Communes par courrier postal de la présence de plantes envahissantes sur leur territoire hors du domaine public. Pour tout besoin d’informations sur les techniques de lutte appropriées, les Communes peuvent s’adresser à la Direction générale de l’environnement – Division Biodiversité et Paysage (DGE-BIODIV) ainsi qu’à la Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV). Une intervention appropriée à chaque espèce est en effet importante pour assurer le succès de la lutte contre les néophytes. La DGE a créé des fiches de description et de lutte des plantes exotiques envahissantes prioritaires du canton de Vaud, consultables sous le lien : https://www.vd.ch/themes/environnement/biodiversite-et-paysage/especes-invasives/.

 


Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR)

Photo d'une Ambroisie à feuille d'armoise

L'Ordonnance sur la protection des végétaux interdit formellement la présence de l'Ambroisie à feuille d'armoise sur le territoire national. Elle constitue une menace importante pour la santé publique, la biodiversité et l'économie. (Photo: Erwin Egger)

Projet «Ligne verte» : cartographier, gérer et entretenir durablement

Le projet «Ligne verte», initié en 2012 par la DGMR, a pour objectif principal d’effectuer une cartographie détaillée des quelque 1’000 ha de zones vertes entretenues par la DGMR, comprenant les surfaces herbeuses, ligneuses et de biodiversité, y compris les surfaces contenant des plantes exotiques envahissantes. Afin de mieux connaître ce patrimoine, le gérer efficacement et planifier les activités connexes, le projet «Ligne Verte» a développé un outil informatique approprié. Déjà utilisé par plusieurs collaborateurs du service, il permet notamment d’adapter le choix des méthodes d’entretien en fonction des particularités d’un site et de garder une traçabilité des actions entreprises sur le terrain. À terme, l’outil permettra de faciliter la prise de décision.

Pour les surfaces vertes infestées de néophytes, l’application «Ligne verte» propose des recommandations sur les techniques d’intervention appropriées en fonction de l’espèce envahissante et de son stade de développement.

Le canton compte également un nombre considérable (plus d’une centaine) de talus de route biologiquement riches inventoriés par Pro Natura. Ces sites nécessitent une gestion particulière (fauche tardive et ramassage du foin) pour conserver leur flore et leur faune, et sont également inclus dans le projet.