Les communes et l'Etat: ensemble pour construire l'avenir
Peut-on encore améliorer les relations entre l'Etat et les communes et fluidifier ces rapports souvent influencés par les interactions plus ou moins étroites entre les directeurs des établissement scolaires et leurs autorités communales? Une réflexion est en cours.

Les relations entre l’Etat et les communes constituent une mécanique de précision, aussi fine que complexe. En guise de cadre, on trouve un maillage serré de lois et de règlements. Des accords viennent s’y inscrire, eux-mêmes nourris d’échanges nombreux, tantôt formels, tantôt informels. Des conventions réglant des points spécifiques peuvent renforcer ce cadre. Ces éléments favorisent le développement d’un sain pragmatisme. Les tâches des uns et des autres ne pourraient être accomplies sans les normes adéquates.
Dans le domaine scolaire, EtaCom a distribué de façon assez claire compétences et missions de l’Etat et des communes. Les bâtiments scolaires sont du ressort des communes, tandis que l’Etat fixe le paysage réglementaire.
Il n’y a guère de place pour des accords librement négociés. Lorsque des zones «grises» apparaissent, la discussion suffit en général à trouver des solutions durables. Ces arrangements pragmatiques sont garants de la qualité de la relation entre l’école vaudoise et les communes. Ils ont pour objectif d’assurer une bonne relation entre les partenaires.
Peut-on encore améliorer ces relations? Peut-on encore fluidifier ces rapports souvent influencés par les interactions plus ou moins étroites entre les directeurs d’établissement et leurs autorités communales? Une réflexion est en cours et j’espère profiter de la réunion de l’école et de la Direction générale des affaires institutionnelles et des communes sous le même toit pour dégager des pistes concrètes à discuter avec nos partenaires, les Municipalités et les associations intercommunales.
Des propositions en vue d’une révision de la loi sur les communes sont sur la table des communes. C’est une loi qui sera élaborée pour elles et avec elles. Elle ne touche pas au rôle de l’Etat qui est à disposition pour avancer avec elles, au rythme et dans la direction qu’elles souhaitent. Une loi sur les communes doit être au service des communes, les soutenir dans leur travail, dans un esprit de démocratie proche des citoyens. Dans ce domaine, les communes savent mieux que quiconque ce dont elles ont besoin.
Ainsi, pour stimuler leur dynamisme, le Canton a décidé de reconduire, à l’approche des élections communales, la campagne «Pour ma commune», initiée lors de la précédente législature. L’objectif est simple mais ambitieux: susciter des candidatures et encourager à s’engager pour sa commune. Un travail à la fois exigeant, passionnant et indispensable.
L’Etat n’a pas vocation à tout faire. Il a besoin des communes, en contact direct avec les réalités quotidiennes de la société. Mais pour qu’elles puissent jouer leur rôle de «corps intermédiaire», d’échelon de proximité, elles dépendent de la participation de toutes et de tous.
Les communes assurent la vitalité de notre démocratie et l’école prépare les générations futures: c’est ensemble que nous construisons l’avenir.
Frédéric Borloz,
Conseiller d'Etat, chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle