Le SPJ pendant la crise

Le Service de protection de la jeunesse (SPJ) a mis en place son plan de continuité dès le 13 mars 2020, en garantissant un service minimum dans les ORPM (permanence, réception téléphonique, nouveaux signalements). En une semaine, les 265 collaborateurs du service sont passés en télétravail, équipés en ordinateur et en connexion à distance.

Les assistants sociaux ont continué d’exercer leur mission. Ils sont restés atteignables pour les familles et les professionnels. Ils ont appelé régulièrement les familles et recouru à la visioconférence et, en cas d’urgence, sont intervenus à domicile. Un nouveau foyer d’accueil d’urgence a été ouvert pour accueillir 14 enfants. Pour les adolescents en difficultés, des places de séjours de rupture dans la nature ont été créées.

Concernant les enfants placés, le SPJ a suivi quotidiennement l’évolution de la situation avec les institutions et les familles d’accueil. 40% des enfants placés ont pu retourner dans leur famille. Les enjeux ont été de pouvoir assurer la continuité du fonctionnement des institutions en fonction de la présence des éducateurs, occuper la journée les enfants, assurer leur scolarité, gérer les enfants malades et maintenir les droits de visite des parents. Une majorité de ces droits de visite se sont déroulés à distance grâce à la visioconférence et au téléphone. Les familles ont été associées à cette démarche. Le SPJ a collaboré avec la police concernant les violences domestiques.

Concernant les familles, le SPJ a ouvert le 19 mars une ligne téléphonique de conseils assurée par « Histoire de parents ». Elle a permis de répondre à 280 appels de parents confrontés à des tensions inhérentes au prolongement du semi-confinement, aux difficultés à occuper les enfants ou aux conflits dûs au décalage horaire entre parents et adolescents.

Enfin, je relève que les collaborateurs du service se sont montrés réactifs, souples et solidaires pendant cette période particulière. Un grand merci à eux pour leur engagement et leurs efforts !

A présent, le déconfinement nous invite à affronter de nouveaux défis, comme aménager nos locaux pour accueillir les familles et mener les entretiens  tout en respectant les distances sociales et les mesures d'hygiène, notamment à domicile. Nous avons également la volonté de tirer le meilleur des connaissances, des compétences et des outils déployés pendant toute cette période afin de poursuivre la mise en place de solutions innovantes au service des enfants et des familles.

Frédéric Vuissoz, chef du SPJ