Généralisation de l'accueil parascolaire : répondre aux attentes des familles vaudoises
Les politiques publiques doivent s’adapter aux évolutions des modes de vie. Voilà pourquoi la généralisation de l’accueil parascolaire représente un enjeu important pour l’ensemble du canton. De nombreuses familles attendent aujourd’hui des places pour leurs enfants, et il est important de répondre à ce besoin – non pas évidemment pour contraindre qui que ce soit à recourir à l’accueil de jour s’il ne le souhaite pas, mais bien au contraire pour rendre possibles les choix individuels. Il appartient et il appartiendra toujours à chaque parent de se déterminer sur la façon dont il organise la garde de son enfant. Il est du ressort des collectivités, en revanche, d’offrir l’option d’une prise en charge lorsque cela est nécessaire.
Développer l’accueil de jour des enfants représente également un grand enjeu pour les milieux économiques vaudois. Pour relever les défis provoqués par la mise en œuvre de l’initiative contre l’immigration de masse, les entreprises doivent pouvoir compter sur toutes les forces de travail, et notamment l’expérience professionnelle des femmes qui doivent aujourd’hui renoncer à leur carrière lors de la naissance d’un enfant.
La révision de la loi sur l’accueil de jour des enfants (LAJE) soumise au Grand Conseil répond à ces attentes et met en application l’article constitutionnel 63a. Plébiscité par 70% des Vaudois en septembre 2009, celui confie la responsabilité de la généralisation de l’accueil parascolaire aux communes. Le Conseil d’Etat est cependant conscient que cela représente pour vous une tâche importante, et exigeante, voilà pourquoi nous proposons de renforcer considérablement notre participation financière à la Fondation pour l’accueil de jour des enfants (FAJE).
Le nouveau système proposé permet d’adapter automatiquement la subvention cantonale à la croissance de l’offre. En garantissant la prise en charge de 25% de la masse salariale du personnel éducatif à partir de 2023, le Canton s’engage sur le long terme aux côtés des autres financeurs, au premier rang desquels les communes évidemment, pour développer l’accueil de jour des enfants. La mise en place d’un socle minimum de prestations sur l’ensemble du canton répond aux attentes des électeurs vaudois. Je me réjouis de voir les autorités collaborer pour remplir ce mandat populaire.
Une politique publique moderne est en train de naître. Elle est adaptée aux modes de vie du XXIe siècle et donne à l’économie vaudoise un nouvel atout pour rester prospère. Miser sur l’accueil de jour des enfants, c’est construire le canton de demain.
Nuria Gorrite,
Conseillère d’Etat en charge des infrastructures et des ressources humaines