Pour une bonne gestion des engrais de ferme et des épandages

Les éléments fertilisants contenus dans les engrais de ferme (purin, fumier) parviennent sur les surfaces agricoles lors d’épandages ou directement des animaux de rente qui séjournent sur un pâturage. L’utilisation inappropriée d’engrais et leur stockage inadéquat peuvent porter gravement atteinte à l’environnement, principalement à l’eau, à l’air et au sol, mais aussi indirectement aux milieux naturels comme les forêts, zones humides, prairies sèches.

Un tracteur épandant du fumier dans un champ avant l'hiver
Epandage conforme avant la période hivernale. Photo: DGE. Epandage conforme avant la période hivernale. Photo: DGE.
Publié le 14 décembre 2020

Afin d’accompagner les différents acteurs concernés par cette problématique, la section Assainissement urbain et rural de la Direction générale de l’environnement (DGE) a clarifié et précisé les directives cantonales sur la protection des eaux relatives au stockage du fumier (DCPE 694), ainsi qu’à l’épandage hivernal des engrais de ferme (DCPE 698).

Diligence des communes

Les communes ont un rôle essentiel à jouer dans la sensibilisation des exploitations sises sur leur territoire, ainsi que dans l’observation de la mise en œuvre des bonnes pratiques agricoles. En effet, la santé de leurs citoyens, la qualité de leurs eaux, ainsi que leur image sont directement concernées par cette problématique.

Risques de pollution

Si les conditions météorologiques sont longtemps défavorables, les sols ne sont plus aptes à recevoir des engrais azotés. Lorsque les sols sont gelés, enneigés, desséchés ou détrempés, les bactéries fécales et les éléments nutritifs des engrais de ferme (principalement azote, phosphore et potassium) risquent d’être emportés par le ruissellement. Ces substances peuvent alors s’infiltrer dans les eaux souterraines, polluer et infecter des ressources en eau potable ou s’écouler dans les eaux superficielles (lacs, cours d’eau).

Lorsqu’un réseau de distribution d’eau potable communal a été contaminé par du purin, la santé des habitants est mise en danger. Par ailleurs, lorsque les eaux superficielles sont contaminées, cela conduit à des impacts sur la qualité des eaux de baignade, sur la biodiversité de ces milieux ou encore sur les possibilités de pêche.

Enfin, tout stockage de fumier à même le sol est interdit. Le fumier doit être entreposé sur une surface étanche et les jus doivent être récoltés. Néanmoins, pour des raisons pragmatiques d’exploitation, les dépôts temporaires de fumier dans les champs sont tolérés jusqu’à 6 semaines avant l’épandage. Or, la durée de stockage du fumier en bordure de champ observée est souvent bien plus longue. De telles pratiques entraînent également des écoulements de jus de fumier dans les champs.

Anticiper les capacités de stockage

Pour éviter d’épandre les engrais de ferme lorsque la période ne s’y prête pas, ou de stocker le fumier en tas dans les champs, les exploitations doivent disposer de capacités de stockage répondant aux normes et aux besoins du cheptel. Par ailleurs, la gestion correcte des engrais et la prévision des épandages sont des éléments clés pour éviter des surcharges durant la saison froide.


Direction générale de l'environnement (DGE)
Direction de l'environnement industriel, urbain et rural (DGE-DIREV)
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