Cyber-racisme: prévention sur les réseaux sociaux

La diffusion de contenus haineux, racistes, est en expansion sur internet. Pour contrer ce phénomène, le Bureau cantonal pour l’intégration et la prévention du racisme (BCI) et ses partenaires ont diffusé une campagne sur les réseaux sociaux. Illustrée par de courtes vidéos, elle entend sensibiliser le public, en particulier jeune, à la diffusion de messages haineux sur la toile et lui donner des outils pour développer un esprit critique et déceler plus aisément les tentatives de manipulati

Image "parlons du racisme"
Publié le 01 octobre 2020

Le Bureau cantonal pour l’intégration et la prévention du racisme (BCI) en partenariat avec la Chambre cantonale consultative des immigrés (CCCI) et plusieurs communes (Lausanne, Nyon, Renens, Vevey et Yverdon), a mis sur pied une campagne de prévention sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les jeunes, mais pas exclusivement, au phénomène de diffusion de contenus haineux et de racisme sur la toile, Internet et les réseaux sociaux sont un espace d’échanges, souvent anonyme, qui permet de toucher de manière massive un nombre spectaculaire de personnes. Les messages racistes ou xénophobes empruntent régulièrement et de plus en plus souvent ces canaux qui peuvent leur donner un impact considérable. La prévention du racisme doit aussi se faire dans ce domaine.

Le Cyber-racisme c’est quoi ?

C'est un phénomène de discrimination en ligne, à l’égard d’un individu ou d’un groupe de personnes en fonction de leur appartenance culturelle, sociale ou religieuse. Par le biais de commentaires ou de posts haineux, ces messages à caractère raciste sont souvent exprimés de façon plus virulente sur les réseaux sociaux  que dans la vie « réelle ». L’écran faisant barrage et empêchant la confrontation directe, les internautes s’expriment donc plus librement.

La campagne

L’objectif de la campagne de prévention est de développer vigilance et esprit critique sur les sources et sur nos éventuels préjugés. La campagne diffusée sur Facebook, Instagram et Snapchat, amorce le message par de courtes vidéos et propose par la suite différentes ressources pour vérifier le sérieux de ses sources ou tester ses propres représentations.

Qu’il s’agisse de discours anti-Noirs, antisémites ou islamophobes, ces propos en ligne peuvent circuler de manière virale très facilement. La liberté d’expression ne permet toutefois pas de tenir publiquement des propos racistes sur internet ou pouvant porter atteinte à la dignité humaine, sous peine de sanctions pénales (Art. 261 bis du Code Pénal).


Bureau cantonal pour l'intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI)

En chiffres

21%

des jeunes ont déjà été confrontés à des contenus haineux sur internet


5%

admettent avoir déjà envoyé des contenus haineux à d'autres