Des zones d’activités attrayantes et inspirantes

L’ordonnance fédérale sur l’aménagement du territoire (OAT) impose la mise en place d’un système de gestion des zones d’activités dans le canton. Ce système se décline dans les stratégies régionales en cours d’élaboration par les associations économiques régionales, les structures d’agglomération et les communes.  A terme, ce système vise la création de zones d’activités économiques denses, accueillant une mixité des activités, offrant une diversité des usages et permettant l’implantation d’un large panel d’entreprises. Le Canton soutient et cadre activement ces démarches.

Des principes d’aménagement à repenser

Les zones d'activités économiques ont connu un essor important à partir des années soixante sous la forme de zones artisanales ou industrielles. Localisées en périphérie afin de profiter de foncier à des prix attractifs, accessibles essentiellement par la route, ces zones d’activités se sont souvent transformées en enclaves économiques séparant les fonctions habitat, travail et circulation.

Aujourd'hui, ces principes d'aménagement entrent en contradiction avec les objectifs des collectivités locales qui visent à réduire la consommation d'espace, l’usage du sol et la dépendance à la mobilité routière. Le maintien et le développement de l’activité économique nécessite de planifier les zones d’activités en tenant compte de la diversification des modes transports et du lien avec le tissu urbain existant. Il s’agit également de densifier les constructions, qui constituent des leviers importants pour la valorisation des zones d’activités.

Des zones d’activités exemplaires

La mise en œuvre des zones d’activités économiques, qu’il s’agisse des sites stratégiques, des zones d’activités régionales ou des zones d’activités locales, doit intégrer ce nouveau paradigme. La conception et la réalisation de tels sites doivent être étayées par des formes urbaines innovantes et des morphologies de qualité dont la finalité est de créer un cadre de vie et un cadre économique accueillant et dynamique. Ces projets doivent également répondre aux besoins économiques, organisationnels et architecturaux des entreprises.

Afin de nourrir les travaux d’élaboration des stratégies régionales en cours et de présenter des bons exemples de mise en œuvre de ces zones d’activités du futur, la DGTL, accompagnée par le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) a piloté l’étude Densité et mixité dans les zones d’activités. Par l’exemple de 21 sites emblématiques, cette étude est destinée d’une part à montrer des conceptions et des réalisations exemplaires illustrant la thématique, et, d’autre part, à donner des outils aux décideurs publics et privés dans le cadre de la mise en œuvre de ces zones. Elle poursuit ainsi plusieurs enjeux dont les principaux sont:

• promouvoir l’utilisation rationnelle des zones d’activités économiques;
• soutenir la mise en œuvre de zones d’activités denses, qualitatives et écoresponsables;
• favoriser les mécanismes fonciers permettant de répondre aux besoins d’acteurs économiques multiples;
• favoriser la vitalité économique des entreprises.

Des exemples concrets, source d’inspiration

L’étude entend montrer des exemples concrets de réalisations, sources d’inspiration et d’enseignement pour de futurs projets de sites d’activités. Destinés plutôt aux professionnels par leurs aspects techniques mais accessibles à tous les décideurs par son format simple et concis, le rapport et les fiches de sites abordent des thèmes variés tels que:

• le respect d’une densité minimale favorisant l’usage parcimonieux du sol et la rentabilité économique des sites;
• la conception cohérente des quartiers d’activités, proposant des espaces publics et de transition de qualité et optimisant l’accessibilité;
• une architecture soignée et durable dans ses solutions énergétiques et l’emploi de matériaux adaptés;
• l’articulation des sites aux tissus bâtis et non bâtis environnants, afin de créer des morceaux de territoire non enclavés.