Pour ne pas propager les espèces exotiques aquatiques : nettoyer, inspecter, sécher !

Les espèces exotiques envahissantes sont des animaux et des plantes qui ne sont pas originaires de notre pays. Une fois installées, elles prolifèrent massivement au détriment des espèces indigènes. Nos plans d’eau et nos cours d’eau sont également concernés par la présence de ces organismes. Les espèces exotiques envahissantes sont souvent transportées d'un lac à l'autre sans que l'on s'en aperçoive, en s’accrochant aux embarcations ou autres objets flottants ainsi qu’aux équipements de sports nautiques ou de pêche. Parfois à peine visibles à l'œil nu, elles peuvent également être transportées par les eaux de ballast ou dans des résidus d'eau présents dans les équipements (p. ex. larves de moules).

Prévention

Actuellement, plus d’une dizaine de ces espèces ont colonisé le Léman, provenant des régions ponto-caspiennes, asiatiques et nord-américaines. Les espèces exotiques envahissantes peuvent provoquer des perturbations écologiques, des impacts socio-économiques négatifs et/ou des problèmes de santé importants dans les régions envahies. La moule quagga, par exemple, présente dans le Léman depuis 2015, obstrue les prises d'eau potables, les filets de pêche et les moteurs de bateaux. Dans les années 70, plusieurs espèces d’écrevisses invasives d'Amérique du Nord ont  pour leur part apporté la maladie dite de la peste de l’écrevisse, provoquant l’anéantissement de nombreuses populations d'écrevisses indigènes en Suisse.

Le principal problème des animaux et plantes envahissantes vivant dans les milieux aquatiques est qu'il est très difficile de s'en débarrasser une fois qu'ils ont été introduits. La prévention occupe donc une place particulièrement importante dans le dispositif de lutte contre ces espèces exotiques.

Bonnes pratiques

Le Canton de Vaud met à disposition trois fiches de recommandations à destination des usagers de petites embarcations (kayaks, stand-up paddles)  ainsi que des plongeurs et des pêcheurs. Ces fiches résument les bonnes pratiques en trois étapes clés – nettoyer, inspecter, sécher – à mettre en œuvre pour éviter la propagation d’organismes exotiques envahissants dans les lacs non colonisés.

Les communes sont invitées à diffuser ces informations afin de sensibiliser la population aux bonnes pratiques lors de tout changement de plan d’eau.

_{Direction générale de l’environnement (DGE)
Division biodiversité et paysage (DGE-BIODIV)}