Nos alpages reçoivent la visite du préfet durant la période estivale
Le Canton de Vaud compte 1065 alpages regroupés en 632 trains d’alpages ou amodiataires (personnes qui exploitent un ou plusieurs alpages). Chacun d’eux doit être visité une fois tous les 8 ans. Cette visite est présidée par la préfète ou le préfet du district concerné.
Chaque année se sont environ 80 trains d’alpage qui sont visités sans compter ceux qui font l’objet d’une nouvelle visite en raison d’éléments qui n’étaient pas en ordre lors du précédent passage de la commission.
Quelques districts concernés
Les principaux districts qui détiennent le plus grand nombre d’alpage sont sans surprise ceux du Jura-Nord vaudois et Riviera-Pays d’Enhaut. Viennent ensuite par ordre décroissant, les districts d’Aigle, Nyon, Morges, Gros-de-Vaud et enfin Broye-Vully et Lavaux-Oron.
Tous les alpages vaudois sont concernés par cette visite qu’ils se trouvent en mains privées ou communales. Il n’y a pas d’exception mis à part les alpages exploités par des Suisses qui sont situés sur territoire français pour lesquels il n’y a pas de visites prévues puisque ces surfaces ne donnent pas droit à des paiements directs.
La visite est présidée par la préfète ou le préfet. Chaque personne composant la commission est présentée et les objectifs de la visite sont expliqués à l’exploitant-e.
La commission est composée comme suit (l’art 43 RLVLAgr) :
- de la préfète ou du préfet
- d’une contrôleuse ou contrôleur officiel-le (6 sur le territoire du Canton de Vaud qui change de région chaque 5 à 6 ans) en charge de la conduite pratique de la visite et de l’établissement du protocole de constat. Son rapport quittance ce qui a été vérifié avec le détail des éventuelles non-conformités. Lors de la visite, il doit notamment apprécier les mesures de qualité paysagère déclarées par les amodiataires, l’utilisation des herbages, la lutte contre les mauvaises herbes et plantes invasives (chardons, rumex, vérâtres) ou de l’avancement de la forêt (vernes et petits arbustes).
- du vétérinaire délégué du district qui est en charge du contrôle du bétail (marques aux oreilles, état général, utilisation de médicaments, contrôle de la convention qui lie l’exploitant au vétérinaire, etc…).
- du préposé agricole de la région dans laquelle se situe les alpages.
- en fonction des problèmes identifiés les années précédentes et en cas de besoin, la préfète ou le préfet peut associer à la commission des représentants de la DGAV (agriculture et vétérinaire), de la DGE (forêts et environnement), du propriétaire ou son représentant peuvent également se joindre à une journée de visites d’alpages.
Pour des raisons historiques dans le district d’Aigle, un-e représentant-e de la gendarmerie peut accompagner la commission.
La durée d’une visite varie selon différents facteurs : la grandeur de l’alpage et le nombre de bêtes ainsi que leur emplacement sur l’alpage. Il faut tenir compte également de l’accès, si ce dernier est possible avec le véhicule jusqu’au chalet ou au contraire si un temps de marche est nécessaire pour y accéder.
Un exemple, lorsque la commission se rend à l’alpage de Pierredar en dessous du glacier des Diablerets, il faut compter 2h00 à 2h30 de montée depuis les Diablerets.
Des enjeux d’importance pour l’exploitant-e
Les visites peuvent avoir un effet sur les paiements directs versés à chaque exploitant-e. Elles permettent de vérifier le respect des conditions et charges liées à l’exploitation de ces herbages, périmètre souvent partagé avec les forêts. La durée de l’estivage est limitée et le milieu présente certaines particularités qui sont souvent synonymes de vulnérabilités.
La commission contrôle l’ensemble de l’alpage, vérifie la gestion passée et actuelle et si le tout est conforme aux bases légales et contractuelles. Cela peut par exemple passer par le contrôle de l’utilisation du foin récolté sur l’alpage, du respect des zones de mise à ban, etc…
Lorsque le contrôle révèle des anomalies, généralement un délai est accordé pour mise en conformité, puis une visite est agendée l’année suivante.
Un moment privilégié d’échange
Ces visites permettent également d’aborder un certain nombre de sujets d’actualité avec les exploitants et de recueillir leurs préoccupations. Par exemple, cet été caniculaire particulièrement difficile a provoqué un manque d’eau dans certains alpages. La présence du loup dans la région de la Vallée de Joux et du Jura vaudois ainsi que les nombreux problèmes qui y sont liés, ont également été très souvent évoqués.
Trains d’alpage visités ces dernières années :
- 92 en 2020
- 159 en 2021
- 118 en 2022
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