Photo d'illustration d'archives
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Publié le 01 décembre 2007

De l’économie au climat en passant par l’administration, les changements sont dans l’air du temps. Le Canton de Vaud n’y échappe pas. Depuis 1803, nos frontières internes n’ont quasiment pas changé. Supprimer une dizaine de districts, voilà bien une révolution à la vaudoise, une révolution tout en douceur, mais une révolution quand même.

Bon an, mal an, c’est bien le 1er janvier 2008 que la nouvelle carte du Canton entrera en vigueur.

Pour une majorité de la population, ces changements ne seront pas perceptibles. Près de la moitié des communes, dont les plus grandes, resteront rattachées à leur ancien chef-lieu. Il n’empêche que dix chefs-lieux disparaîtront dans des entités plus grandes et que quelque deux cents communes devront établir des rapports nouveaux avec des préfets qu’ils connaissent peu, dans un contexte différents. Ce sont, pour la plupart, des communes rurales, celles qui ont le plus de liens avec leur préfecture.

Ils seront nombreux les pêcheurs, chasseurs, commerçants itinérants et personnes handicapées, en quête d’un permis ou d’une carte de légitimation, qui devront acquérir d’autres habitudes. Idem pour les entreprises qui engagent un apprenti, ou pour les nombreux locataires qui ont recours à la commission de conciliation. Mais ce sont les communes –administrations et municipalités- qui ont le plus à craindre d’une perte de proximité.

Les préfets s’engagent à garder une oreille attentive, même si le téléphone remplacera parfois une rencontre directe. Des préfets prêts à s’investir, dans la promotion de leur nouveau district et dans l’avenir des dix nouvelles entités, mais qui ne pourront rien sans l’aide et la volonté des communes.

Pour réussir, il faut regarder l’avenir avec confiance, accepter de travailler à des échelles nouvelles, avec des outils nouveaux pour mener à bien les nombreux projets à venir. En travaillant dans cette perspective, avec la somme des expériences de chacun, les mariages entre districts seront des enrichissements mutuels qui permettront de transformer ces nouveaux territoires en régions d’avenir.


Sylviane Klein, Présidente du corps préfectoral