L’insertion sociale: un préalable à l’emploi

Photo d'illustration d'archives
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Publié le 01 mars 2007

La Loi sur l’action sociale vaudoise (LASV), entrée en vigueur le premier janvier 2006 prévoit que des mesures d’insertion sociale soient mises à disposition des bénéficiaires.

Ces mesures ont pour objectif principal de favoriser l’autonomisation des bénéficiaires en prévenant leur désaffiliation sociale et en favorisant leur insertion socioprofessionnelle.

Retrouver l’aptitude au placement

Dans ce cadre, la politique d’insertion menée par le Département de la santé et de l’action sociale d’entente avec les Autorités d’application, et en concertation avec le Département de l’économie, le Département de la Formation et de la jeunesse ainsi qu’avec d’autres partenaires institutionnels, vise en premier lieu à permettre aux bénéficiaires du RI de recouvrer leur aptitude au placement en vue de leur intégration sur le marché du travail.

Cette intégration doit rester une finalité primordiale pour une partie importante des bénéficiaires du RI, notamment pour les jeunes adultes.

Des mesures en emploi avec accompagnement adéquat (entreprises d’insertion par l’activité économique, stages accompagnés dans les milieux associatifs et dans la fonction publique, organisés par des organismes prestataires de Mesures d’insertion sociale (MIS) apparaissent les plus aptes à faciliter l’insertion professionnelle future de cette population fragilisée notamment parce qu’elles offrent au bénéficiaire la possibilité de découvrir les usages d’un milieu professionnel très souvent méconnu.

Le dispositif d’insertion doit également permettre de combler les lacunes de formation des bénéficiaires suivis. Un accent particulier doit être porté sur l’acquisition de connaissances élémentaires (lire, écrire, calculer, savoir utiliser les outils bureautiques de base), les lacunes dans ce domaine constituant un handicap majeur pour l’insertion socioprofessionnelle.

Eviter la marginalisation

Enfin, la politique d’insertion poursuivie entend contribuer à éviter que le bénéficiaire n’entre dans un processus de marginalisation ou que ce dernier ne s’aggrave.

Pour ce faire, une série de mesures d’insertion sont offertes dans les domaines du conseil et du soutien à la personne démunie face à ses obligations administratives et financières ainsi que dans celui de l’aide à la gestion de la vie quotidienne.

Au terme de chaque mesure effectuée, l’autorité d’application s’assure qu’un questionnaire d’évaluation des résultats de la mesure a bien été rempli par le bénéficiaire et par l’organisme prestataire. Chaque évaluation à la suite d’une mesure contribue à la validation ou à l’adaptation du projet d’insertion du bénéficiaire.

 


Secrétariat général du DSAS (SG-DSAS)

Le processus

  1. Un bilan social est établi pour permettre de déterminer les potentialités et les capacités du bénéficiaire;
  2. Un projet d’insertion est élaboré à partir du bilan. Il fixe les objectifs à atteindre par le bénéficiaire;
  3. Si nécessaire, une mesure d’insertion sociale (MIS) est octroyée. Elle fait l’objet d’un contrat entre le bénéficiaire et l’autorité d’application;
  4. Les résultats obtenus par la mesure d’insertion sont évalués en fonction de l’atteinte des objectifs. Cette évaluation constitue la base pour la poursuite du processus d’insertion sociale ;
  5. Le processus d’insertion sociale prend fin dans plusieurs cas:
    • quand le bénéficiaire d’une MIS passe en suivi professionnel,
    • quand il sort du cadre d’application de la LASV (obtention d’une rente AI, retour à l’autonomie financière en raison d’une activité lucrative, etc.)
    • quand il n’est plus à même de poursuivre la réalisation de son projet d’insertion pour des raisons liées à sa situation personnelle.