Canicule : la prévention dans les communes

Depuis l’été 2009, les communes sont actives dans la prévention déployée en faveur de la population en cas de crise liée à la canicule. Dans les districts, les préfets sont les relais entre le Département de la santé et de l’action sociale, le Service de la sécurité civile et militaire et les communes ; les régions devant trouver les réponses adéquates, souvent pragmatiques et tenant compte des spécificités locales.

Photo d'illustration d'archives
Photo d'illustration d'archives Photo d'illustration d'archives
Publié le 16 décembre 2011

Ainsi depuis 3 ans, les communes ont mis sur pied des solutions adaptées: les effets de grosses chaleurs ne sont effectivement pas ressentis de la même manière ni n’ont les mêmes conséquences selon que l’on se trouve en ville, à la campagne ou à la montagne.

A la ville

A Lausanne, la gestion de la canicule se fait dans le cadre de l’état-major du plan «Directives d’intervention en cas d’accident majeur» (DIAM). La population vulnérable était estimée à env. 8’770 personnes (2010), soit 6,5% des habitants. Chaque année, un courrier est envoyé à ces personnes et chacun peut demander à être contacté en cas de canicule. Une «Hotline» gratuite est au besoin mise en place. A raison de trois visites par heure, les visiteurs nécessaires ont été estimés à 125 personnes issues de la protection civile, des pompiers, des assistants de police et des samaritains.

Dans les bourgs

Dans les bourgs de taille moyenne, les personnes qui pourraient être vulnérables sont approchées par courrier ou via le journal communal. Elles sont ensuite invitées à se faire connaître et à indiquer si elles souhaitent être contactées ou recevoir une visite en cas de canicule. En cas d’alerte, le personnel communal avec, en appui si nécessaire, les personnes engagées par la Protection Civile, la police communale, les samaritains et les volontaires issus de sociétés locales interviennent auprès des personnes vulnérables qui l’ont souhaité.

Dans les petites communes

L’approche est quelque peu différente dans les plus petites communes qui peuvent mettre en place des mesures préventives le plus souvent fondées sur la solidarité villageoise.

A Ferlens, commune qui compte 330 habitants, son municipal des affaires sociales, M. Olivier Bron, a mis en place un système de recrutement des bénéficiaires qui a fait ses preuves. La secrétaire communale dresse et actualise la liste des personnes de plus de 70 ans puis chaque situation est évaluée en collaboration avec les intéressés: cette personne a-t-elle de la famille vivant dans le même bâtiment ou dans un bâtiment proche? Si ce n’est pas le cas, des amis proches ou des voisins sont contactés, en accord avec la personne concernée, afin de leurs demander s’ils sont prêts à prendre régulièrement des nouvelles en cas de fortes chaleurs. Lorsque personne n’est disponible à proximité, ce sont les municipaux qui se chargent de cette mission.

Du côté des personnes entourées, l’expérience est très appréciée et va au delà de la «prévention canicule» pour contribuer aux échanges sociaux et à l’amélioration de la qualité de vie. Du côté des habitants sollicités pour aider, aucun n’a, jusqu’à ce jour, répondu négativement, au contraire, ils se montrent ravis de rendre ce service. Et du côté des membres de la municipalité, comme le dit Sonia Hugentobler, syndique, «Il m’arrive de rester pour boire le thé, la thématique canicule devient alors une excellente occasion pour tisser des liens avec notre population».

 


Service de la santé publique (SSP)