Agir dans un esprit de coopération et de soutien
Investir dans les infrastructures scolaires fait partie des devoirs des pouvoirs publics. Les écoles de nos grands-parents existent toujours. Les bâtiments scolaires sont des symboles de la continuité de la transmission des savoirs. Ce n’est donc pas anodin de bâtir. On le fait pour longtemps et les jeunes qui passent du temps dans ces murs s’en souviennent.
Harmonieuses la plupart du temps, les relations entre l’Etat et les communes sont parfois plus tendues. C’est normal, tant les interactions entre ces deux piliers de notre édifice cantonal sont nombreuses. Les communes participent pour une part non négligeable aux prestations publiques délivrées à la population, par celles qu’elles fournissent elles-mêmes mais aussi par celles de l’Etat auxquelles elles contribuent financièrement. Les attentes des communes envers l’Etat sont grandes, comme celles de l’Etat à l’endroit des communes.
D’où la nécessité d’une saine et efficace collaboration entre l’Etat et les communes, mais aussi entre les communes elles-mêmes. L’autonomie communale, un principe auquel nous tenons tous, est un laboratoire qui laisse une grande latitude aux acteurs politiques pour expérimenter différentes politiques publiques ou des formes de coopération originales. Les marges de manœuvre à disposition lassent de l’espace à l’initiative. Fort de son pouvoir régalien, l’Etat a assurément un rôle d’arbitre voire de prescripteur à jouer. Mais il est également le partenaire des communes, dans une relation de confiance partagée et de respect mutuel.
L’Etat accompagne souvent les communes dans la mise en place de leurs politiques publiques, les aide parfois, du moins jusqu’aux limites qu’autorise cette autonomie communale qui nous est si chère. Les exemples traités dans ce numéro de Canton-Communes illustrent bien l’étendue de la collaboration qui peut naître entre l’Etat et les communes dans le cadre des tâches incombant au Département que j’ai l’honneur de diriger. Le domaine de la durabilité mobilise de nombreux services de l’Etat et fait partie des grands projets de notre canton.
L’école est concernée au premier chef, sollicitant également l’engagement des communes, que l’Etat pourra soutenir, de façon appropriée. Il en va de même de la question des bâtiments scolaires, autre thème figurant à la table des matières de Canton-Communes. Avec l’augmentation de la population, le besoin de locaux adaptés, nécessaires à la diffusion d’un enseignement de qualité, exige une collaboration sans failles entre l’Etat et les communes.
Investir dans les infrastructures scolaires fait partie des devoirs des pouvoirs publics. Les écoles de nos grands-parents existent toujours. Les bâtiments scolaires sont des symboles de la continuité de la transmission des savoirs. Ce n’est donc pas anodin de bâtir. On le fait pour longtemps et les jeunes qui passent du temps dans ces murs s’en souviennent. Les communes ne sont pas uniquement des constructrices et l’Etat n’est pas seulement un éditeur de normes. Nous construisons l’avenir ensemble dans un esprit de coopération et de soutien mutuel.
Frédéric Borloz,
Chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle