Le moustique tigre est installé ou signalé dans 7 communes du canton

L’arrivée de températures plus estivales est favorable à la prolifération du moustique tigre (Aedes albopictus), une espèce envahissante qui profite du changement climatique pour s’étendre et qui est déjà largement présente dans les pays voisins et dans plusieurs autres cantons suisses.

Situation dans le Canton : la prévention est efficace

Repéré pour la première fois dans le canton de Vaud en 2019 à Nyon, il a rempli dès 2022 les critères établis par les scientifiques pour parler non plus de présence, mais d’installation : il faut pour cela que des œufs aient été recensés dans une même station lors de trois relevés consécutifs, deux années de suite. A la suite de la campagne 2023, le canton de Vaud recense des populations établies dans les communes suivantes : Nyon, Préverenges, Lausanne, ainsi que de nouvelles signalisations dans les communes de Crissier, Bussigny, Pully, et Vevey.

Au cours de l'année 2023, la Commune de Bourg-en-Lavaux (Cully), grâce à l'excellent travail réalisé sur place, s'est défaite du moustique tigre. Trélex et Prilly ont aussi été traitées avec succès les années précédentes, ce qui confirme l’utilité et l’efficacité des mesures préventives.

Cette année, le monitorage a lieu dans les communes de Nyon, Préverenges, Bussigny, Crissier, Lausanne, Cully, Vevey, Aigle, Bex et Yverdon. 69 pièges pondoirs au total ont été répartis dans des lieux susceptibles d’attirer d’éventuelles femelles prêtes à pondre et seront relevés toutes les deux semaines. Les employés communaux bénéficient d’une formation et d’un accompagnement durant la saison. En cas de relevé positif, une inspection sur le terrain est réalisée ainsi qu’une analyse de la situation en vue de déterminer les actions à mener (extension de la zone de surveillance, si besoin traitement larvicide à l’aide d’un biocide à action ciblée sans impact sur le reste de l’environnement, information de la population…). Des traitements ont été déjà été effectué fin avril à Nyon, Préverenges, Crissier et Lausanne.

Risque sanitaire

A l’heure actuelle, la probabilité de transmission d’une personne malade à une personne saine est très faible dans le canton. Toutefois, si les populations de moustique tigre s’intensifiaient, un risque potentiel d’épidémies locales (dengue, zika ou chikungunya) n'est pas exclu, sans compter les désagréments causés par ce petit insecte qui pique en journée de manière répétitive. La stratégie fédérale, reprise par le Canton, est de maintenir la population de moustiques tigres à un niveau très bas pour limiter les risques.