Lutter contre les espèces exotiques envahissantes pour mieux protéger la diversité indigène

Les espèces indigènes jouent un rôle clé dans le maintien de la biodiversité et de la qualité paysagère. Les communes peuvent contribuer à leur conservation en sensibilisant leur population, en étant elles-mêmes exemplaires dans la lutte contre les espèces envahissantes sur leurs terrains mais aussi en mettant en place des périmètres de protection de la flore dans lesquels s’appliquent des restrictions accrues.

Publié le 09 septembre 2024

Le règlement d’application de la loi sur la protection du patrimoine naturel et paysager (RLPrPNP) établit d’une part dans ses annexes 1 et 2, la liste des espèces végétales et animales protégées au niveau cantonal et d’autre part dans son annexe 5, la liste des espèces exotiques envahissantes contre lesquelles il est obligatoire d’agir - faisant écho à l’ordonnance fédérale sur l’utilisation d’organismes dans l’environnement mise à jour en 2023.

Protéger les espèces indigènes

Alors que le canton est responsable de veiller à la surveillance et à la protection des espèces indigènes les plus menacées, les communes peuvent elles-mêmes sensibiliser leurs habitants à la présence de l’une ou l’autre de ces espèces sur leur territoire. Afin de préserver la flore, les communes ont la possibilité également de déterminer, dans un règlement, des périmètres avec des restrictions plus strictes.

Le portail de l’atlas de la flore du canton de Vaud est un bon outil pour connaître la distribution de chaque espèce sur le territoire cantonal.

Lutte contre les espèces exotiques

La conservation de la diversité indigène et du paysage passe aussi par la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Il incombe aux propriétaires fonciers de prendre des mesures si de telles espèces se trouvent chez eux. Dans les jardins privés où plusieurs de ces plantes en particulier sont souvent déjà présentes, il convient d’endiguer les espèces pour éviter qu’elles colonisent les milieux naturels environnants.

Endiguer ces espèces veut dire empêcher leur dispersion, notamment au moment de la montée en graine, et le moyen le plus simple pour cela reste la fauche et la taille. Dans l’espace bâti, lutter contre les espèces envahissantes vise aussi à assurer le retour d’espèces indigènes et le renforcement de la biodiversité. Des subventions sont par exemple proposées aux communes pour inciter les privés à remplacer dans les jardins, les haies de laurelles par des haies indigènes.

Il est attendu des communes qu’elles montrent le bon exemple sur les terrains dont elles sont propriétaires ou gérés par leurs services d’entretien, en particulier sur les surfaces qui abritent des milieux dignes de protection. Dans ces cas, et surtout en début de colonisation, les communes doivent viser autant que possible l’éradication, autrement dit l’arrachage des plantes.

Il incombe aussi aux communes de vérifier que les efforts entrepris sur les terrains qu’elles gèrent sont cohérents avec ceux des services cantonaux en particulier sur les bords de route, les berges de cours d’eau et des lacs. Des guides de bonnes pratiques ou des fiches types sont en cours d’élaboration.

Les communes doivent veiller à mettre en place des aménagements et filières d’élimination adéquate des déchets de coupe ou d’arrachage pour combattre ou éviter l'apparition, voire la réapparition des espèces. Leurs besoins peuvent être transmis à la Direction générale de l’environnement qui évaluera les actions pouvant être subventionnées.

L’éradication d’espèces animales exotiques envahissantes est elle aussi préconisée, dans le cas où cette espèce n’est pas encore implantée ou est observée de manière sporadique. Le moustique tigre ou le frelon asiatique sont deux espèces qui font parler beaucoup d’elles, et pour lesquelles, les communes ont un rôle de sensibilisation fondamentale à jouer.

 


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