Photo: Eddy Mottaz.

Soutien aux apprenti-e-s et aux entreprises formatrices

Photo: Eddy Mottaz.
Publié le 12 juin 2020

La crise du coronavirus a assurément secoué nos quotidiens et induit une incertitude qui va encore peser sur la bonne marche du canton ces prochains mois. Sur le plan de l’apprentissage, certaines entreprises se retrouvent en grande difficulté. Certaines envisagent même une cessation pure et simple de leurs activités. Economie et apprentissage étant étroitement liés au travers du marché de l’emploi, le risque que les employeurs sous pression renoncent à engager un-e apprenti-e ou que les difficultés les poussent à les licencier est indéniable. 

Les premiers indicateurs doivent assurément nous rendre vigilants. A la mi-mai, on pouvait observer une baisse de 26% des nouvelles entrées en apprentissage par rapport à la situation à la même date l’an dernier. Quasiment tous les domaines sont touchés mais sans surprise, certains plus que d’autres. Ainsi, l’hôtellerie et la restauration voient une baisse des nouveaux contrats d’apprentissage conclus de plus de 50% alors que, dans le bâtiment et la construction, la baisse est aussi significative (39%). Cependant, ces chiffres dépeignent la situation à la fin du confinement alors que les commerces et les entreprises n’avaient pas encore toutes pu reprendre leur activité. Il est donc possible que cette différence du nombre de contrats signés soit rattrapée ces prochaines semaines, pour autant que les entreprises ne renoncent pas entre-temps à embaucher. Certains premiers signes optimistes se dessinent, les demandes d’autorisation de former sont aussi nombreuses que les années précédentes et une majorité des entreprises cherchant actuellement un-e apprenti-e confirme sa volonté de former. 

Cette tendance est positive, mais pour qu’elle perdure alors que la situation économique reste difficile, il était primordial d’agir. Nous savons aussi que l’intégration sociale et professionnelle est largement plus difficile pour celles et ceux qui n’ont pas décroché un titre de formation postobligatoire. Pour garantir la relève et donner un projet professionnel aux près de 4'500 jeunes vaudoises et vaudois qui entament une formation duale chaque année, soutenir l’apprentissage est essentiel. Le Conseil d’Etat a ainsi alloué un montant de 16 millions de francs pour soutenir, développer et maintenir les places d’apprentissage. 

Ce dispositif de soutien à l’égard des apprenti-e-s et des entreprises vise à favoriser l’embauche en subventionnant la moitié du salaire annuel des apprenti-e-s de première année qui débuteront leur formation en août prochain. De même, les entreprises qui engagent un-e apprenti-e ayant subi un licenciement économique bénéficieront aussi de ce dispositif à la hauteur de la moitié du salaire annuel. Soutenir les apprenti-e-s et les entreprises, c’est un signal fort pour l’avenir de nos jeunes et de notre canton ! 

DGEP - Office de la formation professionnelle et continue