Le potentiel de la géothermie profonde évalué pour la Riviera et le Chablais vaudois

En 2019, la Direction générale de l’environnement a publié le cadastre de géothermie profonde qui identifie un potentiel sur 42 communes du Plateau vaudois. Ce potentiel a été calculé sur la base d’une étude prenant en compte les différentes ressources potentielles du sous-sol (profondeur, température) et vérifie leur compatibilité avec les besoins thermiques en surface. Récemment, une extension du cadastre a été publié pour les régions de la Riviera et du Chablais vaudois. Les résultats peuvent être consultés sur le cadastre en ligne. Outre les 42 communes du plateau, il apparaît que 21 communes de la Riviera et du Chablais présentent aussi un potentiel géothermique théoriquement exploitable. Ces données devront toutefois encore être consolidées avec des études géologiques locales et des analyses des besoins de chaleur en surface.

Loi sur les ressources naturelles du sous-sol

La loi sur les ressources naturelles du sous-sol (LRNSS) est entrée en vigueur en avril 2019. Outre l’interdiction de rechercher et d’exploiter des hydrocarbures sur le territoire cantonal, elle établit un cadre clair et favorable au développement des projets de géothermie profonde. La procédure pour exploiter ces ressources se déroule en trois étapes :

1. permis de recherche en surface ;
2. permis de recherche en sous-sol ;
3. concession pour l’exploitation de la ressource.

L’octroi de ces permis et concessions est assuré par le Canton, qui recueille la détermination des communes concernées à plusieurs stades de la procédure, en particulier avant les mises à l’enquête publiques. La LRNSS permet aussi de garantir aux porteurs de projets l’exclusivité sur la zone prospectée. Afin de favoriser l’émergence de cette énergie renouvelable, la loi ne prévoit pas de redevance pour l’exploitation de cette ressource qui est propriété de l’Etat.

En outre, les projets de géothermie profonde peuvent bénéficier de contributions financières de la part de la Confédération. La subvention peut atteindre 60% du coût total de prospection, d’exploration et de mise en valeur.