La grippe aviaire joue les prolongations !

Les détenteurs de volailles, qu’ils soient professionnels ou amateurs, sont tenus depuis le début de l’hiver de protéger leurs poulaillers de l’intrusion d’oiseaux sauvages. Ils doivent notamment laisser sortir les volailles uniquement dans des zones munies de clôtures et de filets à mailles serrées, détenir séparément les poules des oies et canards et appliquer des mesures d’hygiène pour éviter l’introduction du virus de la grippe aviaire au sein de leur troupeau via du matériel potentiellement contaminé. Par ailleurs, une interdiction de présenter des volailles à des marchés, expositions ou manifestations est en vigueur sur tout le territoire national.

Il y a une dizaine de jours, la Confédération annonçait que ces mesures resteraient applicables au moins jusqu’au 30 avril 2023. Le maintien de ces mesures se justifie par l’évolution de la situation épizootique. En effet, on observe une recrudescence de cas en Europe qui se distingue non seulement par le nombre mais également par la période à laquelle elle se produit : la Suisse n’avait encore jamais connu une telle hausse alors que le printemps est à nos portes. De surcroît, cette hausse est caractérisée par le fait que ce ne sont plus uniquement les oiseaux migrateurs qui sont touchés mais également les espèces qui sont établies à l’année dans nos régions, notamment des mouettes.

S’agissant de la situation nationale, de nombreux cas ont été diagnostiqués dans l’avifaune, aussi bien en Suisse alémanique qu’en Suisse romande. En Romandie, outre les cas détectés sur les rives vaudoises du Lac Léman, des oiseaux positifs ont été trouvés sur les rives françaises. Les lacs de Neuchâtel et de Morat sont également concernés. Pour l’heure, hormis deux cas en Suisse allemande, la volaille domestique a été préservée.

Des dépistages pour la recherche de la grippe aviaire sur les oiseaux sauvages continuent à être effectués lorsque la situation est jugée suspecte. Est considérée comme suspecte la découverte d’un cygne mort ou la découverte sur un même site de deux rapaces ou deux oiseaux d’eau péris. Un nombre important d’autres oiseaux trouvés morts à un même endroit (cinq et plus) doit également être jugé suspect. Ces cas sont à annoncer aux surveillants de la faune ou aux gardes-pêche qui se chargent de collecter les cadavres en vue de leur analyse.

Des informations complémentaires relatives à la grippe aviaire sont disponibles sur cette page internet. On peut notamment y consulter une carte faisant état de la localisation des cas de grippe aviaire dans l’avifaune sur territoire vaudois.

_{Direction générale de l'agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV),
Direction des affaires vétérinaires et de l'inspectorat (DAVI)}