Les nouvelles brochures sur les avances et le recouvrement des pensions alimentaires et sur les prestations complémentaires pour familles utilisent un langage simplifié et digeste.

La Direction de la cohésion sociale simplifie son langage

16% de la population en Suisse a de la peine à lire un texte simple. En collaboration avec l’Association Lire et Ecrire, La Direction générale de la cohésion sociale fait un effort important pour simplifier le langage dans ses brochures et décisions et rendre les textes plus accessibles. A l’heure actuelle, un travail de reformulation sur les prestations financières est en cours.

Les nouvelles brochures sur les avances et le recouvrement des pensions alimentaires et sur les prestations complémentaires pour familles utilisent un langage simplifié et digeste.

Parfois, les lettres de l’administration sont difficiles à lire et à comprendre : des extraits de lois, des phrases longues aux structures imbriquées, un langage technique ou des explications très détaillées embrouillent au lieu d’éclaircir. Selon l’Association Lire et Ecrire, 16% de la population en Suisse a de la peine à lire un texte simple. Cette association est depuis plus de 30 ans au service des personnes parlant le français mais en difficulté avec l’écrit. Sarah Soleymani, chargée de communication à la Section Vaud de l’association, explique qu’il ne s’agit pas seulement de personnes issues de la migration, avec un cursus de formation court réalisé à l’étranger. « La moitié des personnes rencontrant des difficultés à l’écrit est née et a été scolarisée en Suisse. L’acquisition d’un niveau suffisant en compétences de base n’est pas garantie, même avec un système de formation bien développé. »

Appui professionnel pour simplifier les textes

L’association propose, entre autres, des cours aux personnes directement concernées pour leur apprendre à lire et à écrire avec plus de facilité. Et elle accompagne des associations, des communes, l’Etat et d’autres acteurs privés, pour rendre leurs communications plus accessibles. Elle organise par ailleurs aussi des initiations au langage simplifié pour les acteurs publics et privés.

Selon Sarah Soleymani, les textes s’adressant à la population générale ou à des publics spécifiques sont souvent trop longs et détaillés et leur structure trop complexe – peu importe s’il s’agit d’une brochure, d’un flyer ou d’une lettre. L’experte en simplification souligne : « Une communication facile à comprendre doit être claire sur l’action attendue et donc aller à l’essentiel. Les contraintes sont ainsi mieux respectées, les échanges sont facilités, la confiance mutuelle est augmentée. Et surtout cela fait gagner du temps à tout le monde, car il y a moins d’explications et de relances à faire. »

Mieux expliquer les prestations financières

La Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) travaille avec l’Association Lire et Ecrire depuis plusieurs années. Dernièrement, un important travail de relecture et de reformulation a été mené pour mieux expliquer les prestations financières de l’Etat de Vaud. « Nous souhaitons que ces informations soient accessibles à toute la population. Une explication facile à comprendre permet non seulement de sensibiliser la population et les spécialistes au sujet des aides financières, mais elle réduit aussi le nombre d’appels et de questions auprès de nos réceptions », souligne Anouk Friedmann, directrice de la Direction des aides et assurances sociales au sein de la DGCS.

Par conséquent, un nouveau flyer sur les avances et le recouvrement des pensions alimentaires et une nouvelle brochure sur les prestations complémentaires pour familles ont été conçus. Tout dernièrement, tous les courriers types de l’Office vaudois de l’assurance-maladie (OVAM), qui fait également partie de la DGCS, ont été retravaillés. Les lettres adressées aux bénéficiaires ou personnes demandant des subsides à l’assurance-maladie (renouvellement, refus, information sur l’aide) ont été simplifiées et mieux structurées. La brochure sur les subsides sera aussi revue avant l’automne. Les pages Internet de l’OVAM proposent depuis l’an dernier des explications en langage simplifiée ainsi qu’en FALC (facile à lire et à comprendre) sur les primes de l’assurance-maladie obligatoire et expliquent comment payer moins cher.

« Nous avons aussi prévu de nous appuyer sur l’expertise de l’Association Lire et Écrire pour nos flyers sur l’aide financière appelée « rente-pont » et sur le revenu d’insertion, explique Anouk Friedmann. Un meilleur accès aux prestations commence souvent par une vulgarisation de nos aides », conclut-elle.

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