Loisirs inclusifs : intégrer des enfants en situation de handicap
L'offre « Passerelle Loisirs » de la Fondation Coup d'Pouce vient d'être pérennisée. A travers plus de 40 programmes personnalisés, elle permet chaque année à 45 enfants et jeunes avec une déficience par exemple physique ou mentale, de participer à des loisirs ordinaires avec d’autres enfants.
Des enfants avec et sans déficience se retrouvent une fois par semaine au centre de loisirs de Bussigny pour jouer du théâtre et s’amuser ensemble. Rebecca Ruiz, la cheffe du DSAS, a assisté à une activité de loisir inclusif. (Photo : Fondation Coup d’Pouce)Dans le canton de Vaud, beaucoup de structures spécialisées proposent des activités de loisirs adaptées aux personnes en situation de handicap. « Toutefois, de nombreuses personnes avec une déficience souhaiteraient participer à des activités qui se déroulent dans un cadre ordinaire », explique Anne Clausen, la responsable du pôle prévention et solidarités de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).
Mission impossible ? Non ! A la suite d’un premier mandat d’étude en 2014, la DGCS a financé un nouveau concept d'accompagnement, testé par la Fondation Coup d’Pouce entre 2016 et 2020. Ce programme, nommé « Passerelle Loisirs », permet à des personnes en situation de handicap, en particulier à des enfants et à des jeunes, de participer à des activités de loisirs ordinaires comme les centres aérés, les passeports vacances, des cours de théâtre ou des cours de dessin. Pour que tout se déroule bien, les bénéficiaires sont accompagnés par des personnes spécialisées de la Fondation et les animatrices et animateurs de la structure d’accueil sont sensibilisés aux principes de l’accueil inclusif.
Apprendre à vivre ensemble
« L’intégration des jeunes qui présentent une déficience est bénéfique pour tout le monde , constate Valérie Moraschinelli, directrice de la Fondation Coup d'Pouce. En nouant des contacts avec des camarades sans déficience, ils peuvent développer des compétences sociales, comme l’autonomie ou l’expression de leurs besoins. Les autres enfants apprennent ainsi à vivre ensemble en étant solidaires et sensibilisés aux besoins spécifiques des personnes avec une déficience. Pour les professionnels, c’est aussi l’occasion de repenser l’activité, pour qu’elle réponde aux besoins de tous. »
« Passerelle Loisirs donne entière satisfaction aux bénéficiaires et à leurs proches et est également bien reçu par les structures de loisirs », confirme Anne Clausen. Grâce aux résultats positifs, la DGCS a décidé de pérenniser ce dispositif. Au total, 70 institutions proposent des activités à une cinquantaine de personnes. « Avec Passerelle Loisirs, nous sommes en train de faire un pas important vers une société plus inclusive », se réjouit Rebecca Ruiz, la cheffe du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS), qui a assisté récemment à un cours de théâtre, l’une des activités inclusives au centre de loisirs de Bussigny. Ce cours hebdomadaire s’adresse aux jeunes comédiennes et comédiens en herbe âgés de 7 à 18 ans. Ils s’exercent à l’improvisation, à l’expression corporelle et préparent des pièces de théâtre.
