
La pharmacie, premier recours de proximité
Face à la saturation des urgences hospitalières et aux difficultés d'accès aux soins, il est temps de reconnaître pleinement le rôle que peuvent jouer les pharmacien-ne-s dans notre système de santé. Loin de constituer une solution de fortune, la consultation en pharmacie représente une alternative crédible et efficace pour de nombreuses situations non vitales.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : une part significative des passages aux urgences concerne des affections bénignes qui pourraient être prises en charge ailleurs. Maux de gorge, états grippaux, petites blessures, allergies saisonnières... autant de situations où les pharmacien-ne-s, fort-e-s de leur formation de spécialistes, peuvent évaluer, conseiller et, si nécessaire, orienter vers un médecin.
Cette évolution ne relève pas d'un transfert de compétences au détriment des médecins, mais d'une logique de complémentarité. Elle valorise les compétences des pharmacien-ne-s, renforce la proximité de l’offre de soins et contribue à la fluidité du système de santé. Ce n’est pas une charge supplémentaire pour les officines, mais bien une responsabilité assumée et reconnue, qui répond aux besoins actuels de la population.
Les atouts sont considérables. Accessibilité immédiate, sans rendez-vous. Maillage territorial dense, y compris dans les zones rurales où il y a moins de cabinets médicaux. Confidentialité préservée. Coût maîtrisé pour l'assurance maladie. Cette proximité géographique et temporelle constitue un rempart précieux contre les renoncements aux soins.
Notre objectif doit être simple : s’assurer qu'en tout point du territoire, les citoyen-ne-s puissent compter sur une pharmacie compétente à proximité. C'est ainsi que nous assurerons un accès rapide et équitable aux soins, tout en préservant les ressources hospitalières pour les véritables urgences. Une réforme de bon sens, au service de tous.