Inauguration du deuxième foyer à Morges avec Rebecca Ruiz,Serge Clément, Mélanie Wyss et Philippe Bigler (de gauche à droite).

Un deuxième centre pour les femmes victimes de violence ouvre ses portes

En moyenne, 150 femmes victimes de violence sont hébergées chaque année dans le canton de Vaud. Depuis début mai, un nouveau foyer, situé à Morges, étend l’offre d’accueil, qui passe de 24 à 34 places. Visite sur place.

Inauguration du deuxième foyer à Morges avec Rebecca Ruiz,Serge Clément, Mélanie Wyss et Philippe Bigler (de gauche à droite).

Situé à Morges, le nouveau centre d’accueil se trouve près du centre-ville dans un environnement sécurisé, soit à proximité immédiate de la police et du Ministère Public. Il peut héberger 10 femmes majeures sans enfant victimes de violences domestiques. En parallèle, il offre un soutien psychologique et social ambulatoire aux femmes et hommes victimes de violences vivant dans la région.

Ce deuxième foyer, financé par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), permet de désengorger le Centre MalleyPrairie à Lausanne. « Même si dans le passé toutes les personnes ont eu la protection nécessaire malgré le nombre de places limité, il devenait indispensable que nous puissions enfin étendre notre offre d’accueil de 24 à 34 places. Dorénavant, nous n’aurons plus à craindre des flux tendus et nous pourrons protéger encore mieux toute victime de violence », relève Rebecca Ruiz, cheffe du Département de la santé et de l’action sociale.

Plus de 150 femmes mises en sécurité chaque année

En effet, malgré une politique active de l’Etat de Vaud dans la lutte contre la violence domestique et un nombre croissant d’expulsions d’auteurs de violences du domicile commun, le besoin d’hébergement reste élevé. « Dans le canton de Vaud, plus de 150 femmes sont mises en sécurité et hébergées chaque année. La durée moyenne de séjour est de 55 jours », explique Joëlle de Claparède, cheffe de projet à la DGCS. En outre, plus de 1’000 femmes et hommes victimes de violencesbénéficient de consultations ambulatoires chaque année. Celles-ci sont non seulement proposées à Lausanne et dorénavant à Morges, mais aussi à Bex, Château-d’Oex, Clarens, Moudon, Nyon, Orbe, Payerne, Vevey et Yverdon-les-Bains.

L’hébergement de femmes et leur accompagnement se fait à Morges sur quatre étages – dix chambres individuelles, une salle de séjour avec cuisine et deux bureaux de consultation. « Nos intervenantes sociales et intervenants sociaux offrent un soutien pour les démarches administratives et juridiques, proposent un suivi à visée thérapeutique et aident à trouver un logement et un travail », dit Jacques Baud, responsable du nouveau centre d’accueil.

Le centre d’accueil est géré par la Fondation MalleyPrairie et la collaboration entre Lausanne et Morges est étroite. « Nos collègues du Centre MalleyPrairie continuent à accueillir toute victime et décident ensuite – en fonction des capacités – de l’héberger à Lausanne ou de l’envoyer chez nous », explique Jacques Baud. Ce sont également les collègues du Centre MalleyPrairie qui répondent à la ligne téléphonique centrale et orientent les personnes vers une consultation ambulatoire dans le canton.

Dispositif cantonal de prise en charge des victimes et des auteur-e-s

Ces deux structures d’accueil d’urgence s’insèrent dans un dispositif de prise en charge plus large des victimes et des auteur-e-s, géré et financé par le Département de la santé et de l’action sociale. Il s’agit :

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