Edito

Depuis le printemps passé, les services des urgences ne désemplissent pas. Cette thématique n’est pas neuve mais se pose en des termes criants alors que nous venons de subir une pandémie sans précédent et que nous avons assisté au début de cet hiver à l’afflux de virus particulièrement virulents.

À cela s’ajoute un changement démographique marquant : notre population vieillit et cela a un impact sur les soins prodigués depuis les services d’urgences, puisque les personnes qui s’y présentent souffrent de polymorbidités et ont souvent besoin d’être hospitalisées.

Mais le DSAS ne reste pas les bras croisés. Un programme de réponse à l’urgence est opérationnel depuis 2020 et s’appuie sur des équipes mobiles réparties sur tout le Canton, capables d’intervenir au domicile des patients dans un délai de 2 heures. Ces équipes mobiles travaillent en lien avec les services d’urgences des hôpitaux. Le but est d’apporter les soins au plus près des gens et de protéger l’hôpital afin de lui permettre de se concentrer sur les situations plus aigües. D’autres mesures sont également explorées, comme le renforcement de la centrale téléphonique des médecins de garde ou le développement des pharmacies de garde.

Ces mesures s’appuient sur un maillage qui comprend tous les acteurs socio-sanitaires : les médecins via la Société vaudoise de médecine et le Groupement des médecins travaillant en EMS, le CHUV et les autres hôpitaux via notamment la Fédération des Hôpitaux Vaudois, les EMS via différentes faîtières, les pharmacies, les Réseaux de santé régionaux avec les BRIOs (Bureau d’information et d’orientation), les soins à domicile. Elles visent un but inscrit désormais également dans le plan de législature 2022-2027 du Conseil d’État vaudois : adapter le système socio-sanitaire à notre population vieillissante et proposer des solutions de maintien à domicile pour toutes et tous.

Rebecca Ruiz, Cheffe du Département de la santé et l'action sociale

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