2021: sortie de crise
Nos lieux de formation n’ont pas été épargnés par la crise. Celle-ci a bien sûr généré de la crainte, de la confusion, de l’énervement, de la solitude, de l’incompréhension et beaucoup de fatigue. La crise a aussi rendu visible, avec ampleur, les inégalités socio-économiques et les décrochages des élèves, les différences dans leurs degrés d’autonomie et les fragilités familiales.
Il a fallu avancer à livre ouvert. Trouver des manières inédites de communiquer les changements abruptes des évolutions épidémiologiques et, parfois, des plans sanitaires ou pour informer les parents sur l’application différenciée des régimes d’études. Il a fallu composer avec les retards vis-à-vis des programmes scolaires, les isolements, les quarantaines, les masques et les tests rapides. Il a fallu aussi introduire à grande vitesse des nouveaux outils numériques pour préserver la relation pédagogique des élèves en quarantaine. Tout comme dans l’école, c’est toute la société qui s’est sentie sur-sollicitée. En tant qu’enseignants, vous l’avez ressenti à de multiples reprises ces derniers mois. Vous faites partie des nombreux professionnels qui ont dû bousculer leurs pratiques et réadapter leurs méthodes de travail à plusieurs reprises.
Malgré ces tensions sans précédent, l’école est restée robuste. Elèves et enseignants y connaissent leurs partitions et savent développer les élans de solidarité. Le respect des plans de protection et l’engagement de chacun ont contribué à son bon fonctionnement. La décision de maintenir les écoles ouvertes est un choix bien pensé pour préserver notre jeunesse. C’est un choix politique qui a bien sûr suscité quelques doutes et critiques. Toutefois, grâce au respect strict des mesures d’encadrement sanitaire et grâce à votre engagement et à votre professionnalisme au quotidien ainsi que ceux des directions et du personnel de tous les établissements, nous avons pu maintenir le cap. L’école vaudoise a su ainsi remplir sa mission et contribuer à apporter une réponse cohérente à la crise que nous traversons. La pandémie va encore continuer d’influencer notre quotidien pour les quatre à six mois à venir. Pour le début de l’année, quelques cantons alémaniques envisagent même un retour en classe différé. Rien de tel dans notre canton. Nous allons maintenir le cap de la reprise des cours le 4 janvier prochain.
L’école constitue un important lieu de stabilité, de continuité et d’intégration. Les familles peuvent compter sur un engagement clair : la mission d’enseignement et de transmission s’effectuera dans les salles de classe. En 2021, l’école continuera à jouer son rôle face à cette tempête.
Je vous souhaite d’excellentes fêtes en famille. Bonne année à toutes et à tous, et que 2021 vous soit douce et riche en promesses de renouveau.
Cesla Amarelle - Cheffe du DFJC