Coup de projecteur sur les auteurs romands dans les établissements postobligatoires
L’opération de soutien à la chaîne du livre, lancée mi-novembre par l’Etat de Vaud grâce au DFJC, a été plébiscitée par les enseignants. 10’000 ouvrages d’auteurs romands ont ainsi été offerts aux élèves des gymnases et des écoles professionnelles vaudoises. En cette période de crise, c’est un soutien bienvenu pour les éditrices et éditeurs romands et les librairies.
Lancée dans la foulée de l’action de promotion de la lecture intitulée Le Bruit des pages, cette opération constitue non seulement un soutien financier bienvenu à la chaîne romande du livre, fortement impactée par les mesures sanitaires mais exclue des aides publiques visant à indemniser les pertes engendrées par ces dernières, mais aussi un coup de projecteur sur les auteurs de notre région.
La variété des ouvrages mise en lumière
Livres d’histoire, de mathématiques, d’économie ou encore portant sur la durabilité: les ouvrages sélectionnés par les enseignants des gymnases et des écoles professionnelles révèlent aux élèves toute la diversité de la production éditoriale romande. Le siècle d’Emma, une bande-dessinée retraçant les événements marquants du 20e siècle de manière inédite, a notamment remporté un franc succès. Roland Buti, Elisa Shua Dusapin, Philippe Rahmy, Alice Rivaz, entre autres: ces auteurs contemporains et leurs derniers ouvrages reviennent aussi souvent parmi la sélection faite par les enseignants. « Cette opération s’intègre parfaitement dans le prolongement des activités pédagogiques que de nombreux enseignants mènent tout au long de l’année pour faire découvrir la littérature romande aux élèves », confirme Sabina Di Gregorio Rochat, enseignante de français au Gymnase de Burier.
Une opération de soutien qui stimule aussi les échanges
Bien accueillie au sein des établissements postobligatoires, cette action a aussi amorcé de nombreuses discussions entre les enseignants. « En échangeant des suggestions de lecture, nous avons redécouvert toute la variété de la production éditoriale romande », raconte Dimitri Soumas, enseignant à l’Ecole de la transition. Un constat que partage Mme Di Gregorio Rochat avec enthousiasme: « Nous avons beaucoup échangé entre collègues, notamment des noms de maisons d’édition plus confidentielles mais qui comptent dans le paysage littéraire suisse, comme les Editions Empreintes, Art et fiction, Noir sur Blanc, Atrabile ou encore Fleurs bleues ». Les discussions continueront certainement d’aller bon train, ces prochaines semaines, puisque les 10'000 ouvrages offerts aux élèves seront maintenant étudiés en classe.
Carole Scheurer – DGEP