Un projet "La culture, c'est classe !" sur les planches
Après plusieurs mois de travail avec le comédien Didier Coenegracht, les élèves de la 11VP13 de l’Etablissement secondaire de Felice d’Yverdon-les-Bains ont présenté sur scène « Suffragettes », un spectacle qu’ils ont entièrement créé. Cette fresque historico-musicale, imaginée par la classe de Nicolas Monnier, était l’un des projets retenus dans le cadre de l’appel à projets « La culture, c’est classe ! ».
Le 14 mai dernier, c’est sur la scène du Théâtre de l’Echandole à Yverdon-les-Bains et en streaming sur YouTube que les élèves de la classe 11VP13 de Nicolas Monnier ont pu jouer leur spectacle « Suffragettes ». Un projet mené avec le comédien et metteur en scène Didier Coenegracht, qui aura permis aux 22 jeunes de se plonger dans le processus de la création d’un spectacle, entre recherches, écriture, répétitions et jeu. Entre novembre 2020 et avril 2021, l’artiste est en effet intervenu en classe près d’une fois par semaine pendant au moins 1h30. Une véritable aventure théâtrale qui s’est prolongée les 24 et 25 juin lors du festival de théâtre scolaire « Ça joue ! » à la Tour-de-Peilz où le spectacle a pu encore être joué deux fois.
En découvrant l’appel à projets « La culture, c’est classe ! », l’artiste et l’enseignant ont eu envie de créer un spectacle autour d’un évènement historique romand ou suisse. L’idée de traiter du suffrage féminin, dont on fêtait les 50 ans en 2021, est venue rapidement. Nicolas Monnier se remémore la naissance du projet: « Lorsque Didier m’a proposé de créer un spectacle ensemble, j’ai tout de suite été emballé: depuis mars 2020, tout a été annulé pour les élèves et il me semblait important de pouvoir leur offrir la possibilité de vivre un événement en commun, quelque chose qui les rassemblerait. » Didier Coenegracht revient sur l’accueil par les élèves: « Ils se sont emparés du thème avec un enthousiasme assez inattendu ! Dès ma première venue en classe, nous avons lancé une question qui a entraîné un débat rapidement passionné. » Un enthousiasme qui n’a pas surpris l’enseignant de français: « J’avais la chance d’avoir une classe motivée et intéressée mais j’ai quand même été bluffé par leur implication dans le projet. »
Et du côté des élèves, que retenir de cette expérience ? Pour Julie, 15 ans: « Premièrement, l’histoire du suffrage en Suisse. Ensuite, faire du théâtre et créer cette pièce m’ont beaucoup aidé à m’exprimer clairement devant un (petit) public. » Pour Lilou également, l’expérience est positive: « Autant l’écriture, la conception, l‘ambiance dans les coulisses ou l‘ambiance quand on joue. » Matthieu, 15 ans, résumerait le projet ainsi: « Beaucoup de travail, mais ça en valait la peine. »
Isabelle Ravussin, Accès à la culture, Service des affaires culturelles
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