Destinée à celles et ceux dont la situation économique est difficile, cette mesure vient renforcer le dispositif des bourses existant. Elle s’inscrit dans le cadre du programme cantonal InvestPro, qui vise à lutter contre la pénurie de personnel de santé, en encourageant l’entrée en formation et en soutenant la réussite des parcours.
Car se former aux soins infirmiers est exigeant. Entre les cours dans les amphithéâtres et les stages en milieu hospitalier, nombreux sont les étudiants qui doivent en plus cumuler des petits emplois. C’est le cas des deux personnes qui témoignent ici – comme elles, de nombreux étudiants travaillent par exemple la nuit à l’hôpital pour financer leur formation, et sacrifient vacances, logement indépendant ou vie sociale. Cette pression constante et cette charge pèsent sur les chances de réussite : des recherches montrent que le manque de moyens et la nécessité de travailler en dehors des études sont des causes fréquentes d’abandon. En allégeant la charge financière mensuelle, la bourse permet de souffler un peu. Elle offre la possibilité de lever le pied sur les petits boulots, de se concentrer sur ses cours — bref, de mettre toutes les chances de son côté pour aller au bout de sa formation.
Les premières bénéficiaires soulignent la simplicité des démarches et la rapidité des versements. Conçue pour ne pas interférer avec le calcul des bourses traditionnelles, cette aide pourra concerner plus de 300 personnes par an. À terme, l’objectif est clair : former davantage de diplômés pour répondre aux besoins du canton. Il faudra, d’ici 2030, 450 nouveaux infirmiers et infirmières par an, contre 300 actuellement.
Avec cette mesure, le Canton agit concrètement pour valoriser les professions du soin, soutenir les vocations, et garantir à la population une prise en charge de qualité. Un investissement utile, humain et nécessaire.
