Des moyens supplémentaires pour répondre aux besoins particuliers des élèves

Les établissements scolaires reçoivent des ressources pour répondre aux besoins de l’enseignement ordinaire et de l’enseignement spécialisé. Les établissements primaires disposent, en outre, d’une enveloppe d’aide à l’intégration pour leurs élèves de 1 à 4P. Ces deux dernières enveloppes ont été introduites en 2019 afin d’accompagner la mise en œuvre de la Loi sur la pédagogie spécialisée (LPS) votée en 2015 par le Grand Conseil. Depuis la mise en œuvre de la LPS, les ressources mises à disposition des établissements scolaires sont en augmentation.   

2019 a été l’année de la disparition des « classes de développement ». L’enveloppe de base, destinée à l’enseignement ordinaire, a été augmentée des ressources nécessaires aux 1'200 élèves de ces classes, pour accompagner leur intégration dans une classe d’enseignement régulier, ceci en complément des ressources d’enseignement spécialisé. Cette volonté s’est traduite par une augmentation générale des ressources en 2019 comme le montrent les deux graphiques ci-dessous.

Lorsque la démographie augmente, le DFJC voit ses effectifs (enseignement ordinaire, spécialisé et aides à l’intégration) être adaptés à cette évolution. La ligne en bleu clair ci-dessus montre quelle aurait dû être l’augmentation des ressources si l’on n’avait pris en compte que la croissance du nombre d’élèves. La ligne en bleu foncé correspond aux ressources effectivement engagées en nombre de périodes, en francs et en nombre de postes (ETP). On voit le résultat : depuis 2018, 13 millions ont été investis en plus de la progression des coûts de base liée à l’augmentation de la démographie.  

En ce qui concerne l’enveloppe de périodes d’enseignement spécialisé, la courbe des ressources cantonales a également été augmentée dans des proportions supérieures à la seule courbe démographique, comme le montre l’illustration ci-dessous.

On observe une dotation augmentée en 2021 de 25 ETP par rapport à la croissance démographique, ceci d’une part, en raison de la mise en place du Bilan élargi 360 qui est l’outil d’évaluation des besoins particuliers des élèves et d’autre part, en réponse à l’augmentation des cas de trouble de l’autisme dont la prévalence indique désormais le seuil de 1 pour 100 (anciennement 0.65).

Concernant l’aide à l’intégration, la hausse du nombre de situations explique que les ressources mises à disposition des établissements ont augmenté, au-delà de la courbe démographique, à hauteur de 28 postes supplémentaires.   

En complément, la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ) a développé des mesures socio-éducatives, d’abord en offrant un accès à la prestation « Histoires de PARENTS » (HDP) à la demande des écoles depuis la rentrée scolaire 2019. Cette prestation a pour objet le bien-être et les besoins de l’enfant en s’adressant aux parents qui rencontrent des difficultés éducatives. 

^{Les budgets indiqués sont en francs et concernent des années civiles. Existant hors école avant 2020 et renfort accordé pour l'extension école dès la rentrée scolaire 2019 dans le cadre du Concept 360°.} 

Dans un deuxième temps, la DGEJ a piloté la création des pôles de compétences socio-éducatifs en milieu scolaire (PEMS) et le déploiement des éducatrices et éducateurs en milieu scolaire (ESS) en 2020. Pour donner suite au résultat probant de l’expérience pilote conduite dans les Alpes vaudoises, la montée en puissance de ce dispositif se poursuit grâce aux moyens supplémentaires dont seront dotés les institutions socio-éducatives permettant d’atteindre la cible de 0.5 ETP par établissement sur l’ensemble du canton (taux répartis au niveau régional). Cette adaptation se fera progressivement durant l’année 2022. 

^{Les budgets indiqués sont en francs et concernent des années civiles. Les montants ESS indiqués n’intègrent pas les frais de mise en œuvre. Démarrage de la prestation des ESS en 2020.} 

A la lecture de ces graphiques et de ces chiffres, on constate que le déploiement du Concept 360° s’accompagne de moyens supplémentaires conséquents et directement investis en prestations directes pour les élèves.  

Le Concept 360°, sur lequel se penche actuellement le personnel de chaque établissement, constitue une opportunité unique d’impliquer l’ensemble des intervenants dans les réflexions qui doivent déterminer la meilleure manière possible de répondre aux besoins des élèves, s’agissant tant des soutiens individuels que des mesures relevant du socle universel.  

Des budgets en augmentation et une implication des professionnel-le-s dans l’élaboration des concepts d’établissement, voici deux critères centraux pour la bonne réussite du déploiement du Concept 360°. Le DFJC a travaillé à obtenir du Conseil d’Etat des moyens supplémentaires, il s’agit maintenant pour les directions de renforcer la participation et la bonne information de leurs collaborateurs. Le travail collaboratif à réaliser pour répondre aux attentes des intervenants en milieu scolaire, tous corps de métier confondus, afin de satisfaire aux besoins de tous les élèves, sans distinction aucune, est au cœur du dispositif. Chacune et chacun d’entre vous peut se mobiliser pour participer à la définition des axes de la pédagogie universelle à développer dans votre établissement, car vous en êtes les actrices et les acteurs.  

Giancarlo Valceschini – Directeur général, DGEO